Les effets du travail à la chaleur sur les conditions de travail

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De nombreux travailleurs peuvent être soumis à des ambiances thermiques extrêmes, en particulier le travail à la chaleur.

Le stress thermique peut entrainer des risques pour la santé :
• Déshydratation à l’origine de fatigue, maux de tête, vertiges…
• Coups de chaleurs qui génèrent des confusions, perte de conscience voire des arrêts cardiaques,
• Epuisement thermique avec fatigue intense, crampes musculaires, baisse de la vigilance,
Des effets chroniques : maladies cardiovasculaires, respiratoires, troubles du sommeil, problèmes de fertilité.

Outre les effets physiologiques, la chaleur a un impact direct sur les conditions de travail, la sécurité et la performance des employés :
• Augmentation du risque d’accidents : baisse de concentration et d’attention, fatigue accrue, augmentation du risque de blessures. La transpiration excessive peut entraîner la mauvaise prise en main d’outils, augmentant ainsi le risque d’accidents de travail.
• Altération du climat social : une chaleur excessive peut engendrer du stress, de l’irritabilité et des tensions entre collègues, nuisant à l’ambiance de travail.
• Diminution de la productivité : la fatigue liée à la chaleur réduit la concentration et ralentit l’exécution des tâches, ce qui peut entraîner une baisse du rendement global.

 

Des mesures de prévention et d’adaptation à mettre en œuvre 

Une première étape consiste à évaluer les risques : identifier les travailleurs concernés, notamment ceux vulnérables (maladies chroniques, grossesse, âge) et analyser les conditions d’exposition : température, humidité, équipement de protection. Le DUERP est l’outil privilégié pour réaliser ce repérage indispensable.
Ensuite, des mesures de prévention pour limiter les effets négatifs de la chaleur sur les conditions de travail peuvent être déployées. Par exemple :
• Mesures techniques : améliorer la ventilation et la climatisation, installer des protections contre le soleil, isoler les sources de chaleur, automatiser les tâches pour réduire l’effort physique, porter des vêtements adaptés ou des accessoires rafraichissants, mettre de l’eau à disposition…
• Mesures organisationnelles : réduire le temps d’exposition, prévoir des pauses régulières dans des zones fraîches, aménager les horaires pour éviter les heures chaudes, encourager l’acclimatation progressive, sensibiliser les salariés aux risques liés à la chaleur, aux symptômes du stress thermique et aux mesures de protection, surveillance médicale adaptée…

Dès le 01/07/25, les obligations des employeurs sont renforcées en cas de vague de chaleur.
Le plan de prévention devra être adapté en conséquence (Cf. R4535-14 du CdT + Décret n°2025-482 du 27 mai 2025).

Le CSE peut assurer un rôle de prévention : participation à l’élaboration du DUERP et son plan d’actions, visites d’inspections, négociations d’accords ou en faisant appel à un expert certifié pour réaliser une analyse des conditions de travail.

Cécile ROUSSEAU
Chargée de projet SSCT – Explicite SCT
c.rousseau@explicite-cse.fr