Les risques psychosociaux (RPS)

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Les connaissances sur le sujet des RPS se sont stabilisées autour de 2011 lorsque le Ministre du Travail de l’époque commande à un collège d’experts un rapport pour définir la notion et le contexte d’apparition des RPS. Ce rapport, dit rapport GOLLAC, sert aujourd’hui de principale référence dans le champ de la prévention des RPS.

Il définit la notion de RPS : « […] il convient de considérer que ce qui fait qu’un risque pour la santé au travail est psychosocial, ce n’est pas sa manifestation, mais son origine : les risques psychosociaux seront définis comme les risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental. »

Le rapport GOLLAC détermine 6 facteurs de risques d’apparition des RPS :

  1. L’intensité et le temps de travail dont les déterminants sont la complexité et la quantité de travail, la pression temporelle et les contraintes de rythmes, la conciliation vie personnelle vie professionnelle et les débordements horaires, les facteurs d’ambiance, la polyvalence ou encore les instructions contradictoires.

  2. Les exigences émotionnelles renvoient aux situations pour lesquelles le salarié doit maîtriser/cacher ses propres émotions face à des situations d’agressivité, de souffrance ou de détresse de la part d’autrui ou lorsqu’il a peur au travail face à des activités à risques.

  3. L’autonomie désigne la possibilité pour le salarié d’être acteur dans son travail et de bénéficier d’une latitude décisionnelle c’est-à-dire, pouvoir exercer un certain contrôle sur son travail, utiliser ses compétences, en développer de nouvelles, mais aussi prendre des décisions qui le concernent. 

  4. Les rapports sociaux sont les rapports entre les collègues et la hiérarchie (soutien social, technique vs violence au travail), ainsi que les rapports entre le travailleur et l’organisation qui l’emploie (reconnaissance, clarté du pilotage, justice organisationnelle).

  5. Les conflits de valeurs apparaissent quand le professionnel ressent un décalage entre ce qui est exigé par le travail et ses valeurs professionnelles, sociales ou personnelles (sentiment de faire un travail inutile, qualité empêchée, conflits éthiques).

  6. L’insécurité de la situation de travail concerne lasécurité de l’emploi, le risque de changements non maîtrisés ou encore la soutenabilité du travail.

 

Une exposition à des facteurs de RPS peut générer des troubles psychosociaux et entrainer des conséquences :

  • Physiques : affections cardio –vasculaires, problèmes cutanés ;
  • Émotionnelles : nervosité accrue, angoisse, excitation, fatigue, usure ;
  • Intellectuelles ou cognitives : troubles de la concentration, de la mémoire ;
  • Comportementales : agressivité, conduites addictives ;
  • Sur la sécurité des salariés : accidents du travail.
  • Et sur la santé : pathologies graves (burn-out par exemple) voire des suicides, Troubles Musculo Squelettiques (TMS = maladies qui affectent les muscles, les tendons et les nerfs provenant d’un déséquilibre entre les capacités du corps et les contraintes auxquelles il est exposé).

Les experts du CSE habilités QUALIANOR peuvent assister le CSE dans le cadre d’une expertise « risque grave » pour poser un diagnostic sur les causes des problématiques, proposer des préco-nisations d’amélioration des conditions de travail et/ou d’amélioration du système de prévention de l’entreprise.

Cécile ROUSSEAU
Chef de mission Explicite SCT